Klaus Kinski, prince du mal
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le 22 juin 2022
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Après Sergio Leone, Sergio Corbucci reste sans conteste le meilleur représentant du western transalpin, baptisé un peu péjorativement "western spaghetti", il est parmi les nombreux réalisateurs italiens qui ont emboité le pas à Leone, celui qui a su capter le mieux le Far West avec des réalisations soignées sans sombrer trop dans la surenchère de violence et de vulgarité qui a parfois desservi le genre aux yeux des puristes qui ne jurent que par le western US. Il a signé de bons westerns comme le célèbre Django avec Franco Nero, ou encore Navajo Joe, El Mercenario, le Spécialiste et ce Grand Silence en 1968 qui reste très probablement son chef d'oeuvre. Dans ce western, se mêlent violence et réalisme, sauvagerie et sadisme, voire même la cruauté avec un souci constant d'efficacité et d'effets spectaculaires, en bénéficiant en plus de la musique d'Ennio Morricone. Corbucci installe une ambiance crépusculaire étrange dans un décor neigeux où Jean-Louis Trintignant parvient à tirer son épingle du jeu dans un rôle de pistolero muet, face au méchant crapuleux joué par Klaus Kinski. On y retrouve aussi Frank Wolff qui sera le fermier McBain un an plus tard dans Il était une fois dans l'Ouest. A noter que le dessinateur belge Yves Swolfs s'en est carrément inspiré pour sa BD Durango dont le premier épisode reprend la trame du film. Un étonnant western hivernal, encore peu courant à cette époque, et nul doute que Quentin Tarantino s'en est inspiré aussi pour réaliser les 8 salopards.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Le cinéma bis made in Cinecitta : le western
Créée
le 1 juil. 2016
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le 22 juin 2022
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28
PFiou les amis, quelle baffe ce grand silence, 1h30 de plaisir total, de dépaysement neigeux et de sales gueules qui flinguent à tout va. Éprouvant en diable, à l’épine dorsale épurée de bonne...
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le 13 déc. 2014
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La fin des années 60 est un point de bascule pour le western, par l’arrivée des italiens et ce qu’on appellera avec une grande finesse le western spaghetti. A l’ombre du pape Leone, une flopée de...
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le 3 févr. 2018
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Les premiers westerns de Sergio Leone furent accueillis avec dédain par la critique, qualifiés de "spaghetti" par les Américains, et le pire c'est qu'ils se révélèrent des triomphes commerciaux...
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le 6 avr. 2018
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Grand fan de westerns, j'aime autant le western US et le western spaghetti de Sergio Leone surtout, et celui-ci me tient particulièrement à coeur. Dernier opus de la trilogie des "dollars", c'est...
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le 10 juin 2016
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le 5 déc. 2016
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