Le "fier rebelle" est un très beau western de Michael Curtiz en 1958.
C'est la rencontre entre 2 solitudes, Alan Ladd avec son fils (dans la vie et dans le film) et O. de Havilland qui tombe sous le charme de l'enfant.
Evidemment, il y a des empêcheurs de tourner en rond mais tout finira par s'arranger, c'est écrit...
Mais l'intérêt du film n'est pas tellement dans le scénario qui reste très classique.
Il y a d'abord le casting qui met en scène des acteurs (Ladd et De Havilland) dans de beaux personnages meurtris par la vie mais qui ne demandent qu'à renaître. Il n'est pas anodin d'ailleurs que l'un soit sudiste et l'autre nordiste. L'amitié puis l'amour seront les symboles de l'indispensable réconciliation du pays.
Et puis, il y a le contraste entre des personnages qui, au sortir de la meurtrière guerre de Sécession, veulent vivre en paix et d'autres, qui n'ont pas évolué depuis les temps des pionniers où toute discussion se traitait à coups de poing et de revolver. Cette volonté de vivre en paix est soulignée par le tempo du film qui est lent comme si le bonheur ne peut se construire que dans la tranquillité, dans le long terme, dans l'immensité de l'espace.
Sans oublier le cadre magnifique du film, l'image dont en particulier les nombreux portraits de la douce et tendre Lynet (De Havilland) et de la "force tranquille" de Chandler (Alan Ladd).
On notera en outre la présence du tout jeune Harry Dean Stanton que l'on reverra bien des années plus tard dans Paris Texas de Wenders.