Un ancien royaume disparu contenant des trésors inestimables, une superbe aventure, une intelligente et subtile fable écologique et humain ainsi qu'une dénonciation du coté militaire de l'humain, de l'humour, de l'émotion, de la poésie ou encore du charme.
On pourrait citer beaucoup de mots/expressions élogieux pour décrire ce remarquable animé, à la fois inventif et magnifique, le troisième d'Hayao Miyazaki.
Le Château dans le Ciel m'a mis une immense claque à sa découverte, et chaque nouveau visionnage ayant suivi a accentué la fascination que je pouvais avoir. Il démontre une créativité sans faille, et joue avec l'imagination du spectateur, qui se retrouve émerveillé devant une telle œuvre d'art et picturale, on participe pleinement à cette aventure aussi jolie que mystérieuse.
Dès les premières séquences avec la bataille spatiale puis la découverte de Sheeta par Pazu, on ressent une atmosphère magique, oscillant entre féerique et sombre, tout le long prenante et de plus en plus fascinante. Les personnages sont tout simplement ionnants, avec toujours un peu d’ambiguïté, et on s'attache très vite aux deux héros, que Miyazaki fait particulièrement bien évolué et pose un regard tendre, juste et d'une immense beauté sur eux.
Le scénario est aussi bien construit qu'efficace, gardant intact le mystère et permettant d'apprécier les personnages dès le début. Miyazaki fait preuve d'une grande justesse dans les descriptions, le traitement des personnages, les messages et les dialogues, tout sonne toujours juste, alors qu'il parvient à, tour à tour, laisser planer un parfum poétique et épique sur son œuvre, alors qu'il surprend toujours, à l'image des références plutôt occidentales qui parcourent le récit.
Visuellement c'est somptueux, les dessins sont sublimes, l'animation remarquable, et Miyazaki déborde d'idées, à l'image du nuage cachant Laputa, offrant bien des séquences mémorables et participant pleinement au côté magique du Château dans le Ciel. Il en est de même pour l'excellente et puissante bande originale, signée Joe Hisaishi, qui renforce l'aspect mystérieux et imaginaire de l'œuvre.
Il n'y a même plus de limite à mon iration pour Le Château dans le Ciel, à mon sens l'ultime œuvre de Miyazaki, à la fois intelligente, belle, poétique, émouvante ou encore fascinante, sublimée par une maîtrise totale de ce dernier, une animation magnifique et sans faille, ainsi qu'une atmosphère intense et magique, se révélant prenante de bout en bout.