Dès les premières séquences, la mise en scène acérée et le suspens sans répit accrochent le spectateur. Pour son premier film, Antonin Baudry, ancien diplomate et auteur de Quai d’Orsay, frappe très fort. C’est une production française pleine d’ambition, écrite avec rigueur, aboutissant à un spectacle populaire intelligent. La réflexion sur la dissuasion nucléaire occasionnée par le scénario est par ailleurs saisissante. C’est un bel exemple d’une nouvelle tendance du cinéma français, celle du réalisme-romanesque : au cœur d’un cadre réaliste très documenté surgit une dramatisation maîtrisée. Baudry, cinéaste à suivre.