"Présenté en clôture de la 80e édition de la Mostra de Venise, Le Cercle des neiges jette un coup de froid sur Netflix en revenant sur la tragédie humaine qui a suivi un crash d’avion dans la cordillère des Andes en 1972. Ce que les médias ont qualifié de « miracle » ne l’est pas nécessairement pour les survivants. Moins sensationnaliste que les précédentes adaptations, cette dernière expérience survival dépeint la condition humaine et les limites de la foi avec une véracité saisissante."
"Society of the Snow, de son titre international, recueille ainsi les faits et les pensées des survivants et des morts. C’est à Juan Antonio Bayona que l’on confie la lourde tâche de porter ces vérités à l’écran, d’où les détails minutieusement réalistes et immersifs du crash aérien ou encore d’avalanches claustrophobiques. Ce fut un véritable défi sur le plateau de The Impossible avec un tsunami vu de l’intérieur. Et c’est de nouveau le cas ici avec un récit beaucoup plus statique, mais qui présente d’autres intérêts dans la cohésion d’individus, poussés à cohabiter dans des situations extrêmes, sans vivres ni moyen de er les secours. Si l’anthropophagie notoire de l’événement reste dans l’inconscient collectif, le cinéaste espagnol cherche à mettre les choses au clair concernant cette pratique qui, malgré son évocation, est respectueuse des défunts."
"Juan Antonia Bayona livre ici une impeccable reconstitution de l’odyssée des survivants. En épousant un point de vue différent de ses prédécesseurs, il détourne cette fausse idée que l’on se fait du miracle. Les individualités ne sont pas forcément à plaindre, malgré le maigre développement des personnages, car le collectif est ce qui rassasie ce récit épique uniquement en apparence. A défaut de lancer les hostilités de 2024 sur les grands écrans, le cinéaste tire parti de ce récit qui touchera bien plus de monde sur la plateforme du N rouge. De quoi nous tenir crispés sous nos plaids encore un moment. [...] On se réchauffe le cœur avec Le Cercle des neiges, une ode précieuse à la résilience, à la camaraderie et à la vie."
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.