D'habitude je suis assez bon client du court métrage ; on y trouve des thèmes que le long métrage ne traite pas ou peu. Les courts métrages pour enfants notamment sont souvent assez réussis. Mais le ballon rouge, pourtant lauréat de nombreux prix dont la palme de Cannes et l'Oscar du meilleur scénario, ne m'a pas touché du tout. C'est parfois mignon, très souvent chiant. Sérieusement, sur une trentaine de minutes les 20 premières sont entièrement des prises d'un enfant avec un ballon... C'est sympa 2 min 30 mais pas plus. Surtout que toute cette partie est censée nous attacher au ballon ; c'est vrai qu'il a l'air d'un chien rencontré dans la rue et qui se lie d'amitié avec ce petit garçon. Mais personnellement je n'y arrive pas, je ne m'attache pas à cet objet maladroitement manipulé qui n'a pratiquement aucune interaction avec le garçon... Dans "seul au monde" de Zemeckis on s'attache à Wilson parce que le personnage s'adresse à lui, le considère comme un être vivant ; on arrive à voir en lui ce que le personnage voit. Mais là, le garçon se contente de le trimbaler, il n'y a aucune amitié qui naît. Le film aurait eu beaucoup plus de force avec un chien, justement ; ça aurait perdu en magie mais gagné en émotion.
La petite surprise de la fin, qui m'a rappelé "Là-haut" (il y a peut-être une influence...), et qui constitue l'unique moment du film qui ne m'ait pas laissé de marbre, m'a empêché de mettre moins de 4 mais ça ne suffit pas à rattraper les 20 premières minutes