Adapté de Lovecraft, produit et réalisé par Roger Corman en numérique anamorphique Panavision avec un budget minuscule, "La Malédiction d'Arkham" est un succès notable. Le film commence par une nuit étrange qui lance une chasse, avec des images superbes pour l'époque et une atmosphère angoissante. Un rituel mystérieux condamne le personnage principal, Charles Dexter Ward, interprété avec brio par Vincent Price, pour ensuite opérer une transition temporelle dans la même ville et avec les mêmes personnages. Les décors gothiques et l'ambiance sombre renforcent l'immersion dans l'univers troublant de Lovecraft.
Une boucle temporelle reprend les éléments de l'héritage, menant les personnages dans un dédale mystérieux. L’hospitalité apparente de l'endroit libère le maléfice, transformant le personnage principal et plongeant le spectateur dans l'horreur de cette ville aux étranges mutations. Le é se révèle, reliant les événements actuels à l'ouverture du film et ouvrant la porte à la sorcellerie avec une technique audacieuse. La formule surnaturelle engage un affrontement de possession, se combinant avec la folie de l'occultisme. La réalisation, bien que calme dans certaines parties, maintient un rythme efficace et soutenu.
Les événements se déchaînent avec une intensité croissante, soutenue par une performance d'acteur incroyable qui assure une impitoyable vengeance. La romance et les histoires du village ajoutent une dimension supplémentaire, alors que la violence s'accélère dans un dernier rituel spectaculaire. Le film se conclut sur un long dénouement impressionnant, faisant de "La Malédiction d'Arkham" une référence du genre horreur, avec de grands moments effrayants et un style de grosse production, malgré une histoire trop simpliste. Ce film reste un classique pour les amateurs de cinéma fantastique et d'horreur.
Entrées Salles : env. 190.000.
> https://youtu.be/mxaKQYKR2dg?si=CJcvPO4X1brxMOEP