Considéré (à tort!) comme un film du cycle Roger Corman - Edgar Allan Poe, « La Malédiction d'Arkham » souffre d'un défaut inattendu : sa banalité. En effet, alors que l'œuvre est inspirée d'un poème de Poe mais surtout d'une nouvelle de H.P. Lovecraft, on pouvait s'attendre à nettement plus d'originalité dans le propos ! Malédiction, vengeance, superstition... Rien de nouveau sous le soleil du genre, si bien que j'ai parfois un peu décroché, loin de la fascination qu'avait pu exercer sur moi « Le Masque de la Mort Rouge » ou « La Chambre des tortures ». Reste que si vous aimez les productions AIP (sorte de Hammer américaine), cela devrait er.
Les décors (notamment intérieurs) sont plutôt séduisants, tandis que l'esthétique typiquement 60's est soignée et très plaisante. Enfin, c'est évidemment l'occasion pour Vincent Price de nous offrir une de ces prestations dont il a le secret, Debra Paget s'en sortant par ailleurs avec les honneurs. Bref, un Corman convenable (à noter une fin joliment ambiguë), mais ne se hissant jamais au niveau de ses plus belles réussites. Pour les fans donc, et (presque) seulement pour eux.