La maison du silence par inspecteurmorvandieu

La maison du silence -mal nommée parce qu'on y bavarde beaucoup- est une retraite religieuse où viennent s'enfermer quelques jours des hommes fatigués ou surmenés afin de méditer, de questionner et de trouver des enseignements dans la parole de Dieu. Enfin quand c'est possible, car à plusieurs reprises des prêtres en soutane leurs expliquent que les desseins de Dieu sont impénétrables. On ne saurait trop recommander à ces hommes éperdus d'essayer la philosophie ou la psychanalyse.


GW Pabst réalise une bondieie hors-d'âge en cinéaste prosélyte et mystique qui aurait fumé un cierge. C'est d'une balourdise assez incroyable. On ne compte plus les symboles religieux, les crucifix filmés dans la lumière et les sermons dérisoires en guise de catéchèse. Je ne connais pas assez le cinéaste pour me rappeler, de sa part, un tel militantisme bigot.


Une poignée de personnages accablés illustrent de brefs cas d'école et cas de conscience, avec flashback à l'appui pour ce qui concerne Franck Villard, Daniel Gélin et Jean Marais venus faire les piges nécessaires à cette coproduction franco-italienne. De fait, le film est assez décousu et mal foutu sur la forme. C'est, indépendamment du fond, du cinéma médiocre. Quant à l'esprit, ça e sans doute si on est croyant; dans le cas contraire, on reste ébahi par tant d'emphase et de considérations existentielles scolaires.

Est-ce là un film en réponse à quelque philosophe matérialiste ? Ou bien se veut-il une réponse à une société en panne de spiritualité, tout en cohue et en vacarme comme présentée au début du film? Peu importe en définitive car Pabst est vraiment trop maladroit dans le discours et dans la réalisation.

2

Créée

le 27 avr. 2025

Critique lue 5 fois

Critique lue 5 fois

Du même critique

Critique de Calmos par inspecteurmorvandieu

Le film de Blier résonne comme une réaction au féminisme des années 70. Excessif et provocant, Blier renverse les rôles et ce sont les hommes qui réclament leurs droits, qui se refusent d'être la...

le 21 oct. 2024

3 j'aime

Critique de La Scoumoune par inspecteurmorvandieu

Le film a mal vieilli. Plus que jamais, l'image que José Giovanni donne du milieu, et de la pègre marseillaise en particulier, semble à l'évidence artificielle et fausse. Ses personnages, celui de...

le 17 oct. 2024

3 j'aime

1

Critique de Roméo et Juliette par inspecteurmorvandieu

L'ancestrale querelle entre Capulet et Montaigu prend d'emblée la forme d'une bataille de rue opposant maitres et valets des deux familles. Dès lors, la rencontre amoureuse et la ion fulgurante...

le 23 mai 2025

2 j'aime