Sergio Leone lors d'interviews a souvent cité La Harpe de Birmanie de Kon Ichikawa, non pas comme modèle mais comme inspiration à son cinéma. Il voyait dans le cinéma japonais des silences et de la lenteur, chose qu'il n'y avait pas ailleurs. Quand il parle des réalisateurs qu'il a côtoyé en tant qu’assistant il disait que ceux ci avaient une obsession de la vitesse pour faire leurs films. La harpe de Birmanie est un film qui parle des ravages de la guerre, elle dévaste tout et tout le monde, aussi bien civils que militaires des deux camps. L'axe du film porte essentiellement sur les soldats japonais, mais Kon Ichikawa ne laisse pas totalement les soldats anglais de coté. Puisque si ceux ci ne rallient pas directement l'esprit de l'ennemi qu'ils ont combattu. Ils éprouvent tout de même des sentiments identiques face à l'absurdité guerrière à la quelle ils participent. Kon Ichikawa réalise un film profondément pacifiste, si le message e bien, on peut reprocher tout de même quelques longueurs à ce film. Les instants de chants dans lesquels les soldats sont à l'unisson sont très prenantes. C'est au cour d'une mission que Mizushima le soldat à la harpe prend conscience de toute cette horreur guerrière, son comportement et sa vie vont radicalement changés. Il va parcourir la Birmanie pour aider les gens.