La Femme infidèle
7.1
La Femme infidèle

Film de Claude Chabrol (1969)

Logique

En l’an de grâce 1969, Claude Chabrol entame une trilogie de films hors-du-commun dans l’histoire du cinéma. La femme infidèle, Que la bête meure et Le Boucher sortent coup sur coup et marquent tous trois des sommets de l’art chabrolien.Avec « La femme infidèle », le cinéaste s’attaque de front au sujet du couple, bourgeois de surcroit, et, cinéma oblige, au couple en crise. Mais cette crise est sourde et s’effectue dans un silence froid et glacial. Charles Desvallées, la quarantaine et la situation bien établie, se met lentement à soupçonner sa femme Hélène de le tromper. Après de brèves filatures, Charles se rend compte que ses doutes sont avérés. Dans le dos de sa femme, il confronte alors l’amant chez lui avant une scène fatale et dépouillée jusqu’à l’os.Le film cale entièrement son pas sur celui du personnage principal (Michel Bouquet toujours excellent) et sur la manière avec laquelle ce dernier emprunte des schémas de pensée et d’actions très simples. Une sorte d’effet de causalité s’établit, si bien que le rythme des scènes et le traitement du cinéaste ne diffère pas d’un iota, ce qui ne fait qu’ajouter au côté glaçant de ce qui est sous nos yeux.Un Chabrol majeur.

10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Top 10 Films

Créée

le 8 mars 2025

Critique lue 2 fois

Sordi

Écrit par

Critique lue 2 fois

D'autres avis sur La Femme infidèle

Michel & Stéphane

J'avoue que la première minute après avoir lancé le film, ne sachant rien du tout du sujet, je me suis demandé, à la vue de la photographie, s'il ne s'agissait pas d'un film de boules des années 70...

Par

le 2 mai 2014

14 j'aime

12

Critique de La Femme infidèle par AMCHI

Un magnifique Chabrol à classer parmi ses meilleurs films, la mise en scène est très belle avec une sobriété qui sait éviter des effets inutiles, une histoire somme toute assez simple parfaitement...

Par

le 22 déc. 2018

8 j'aime

2

Tromper, c'est tuer ?

Dans une qui nous parait préhistorique, un couple de bourgeois vit une existence à priori sans ombrages, sauf que le mari commence à avoir des soupçons sur sa femme, qui pense qu'elle le...

Par

le 30 oct. 2020

7 j'aime

1

Du même critique

Phantom of the Paradise
10

La société du spectacle

é l’étiquette de postmoderne que l’on a souvent accolé à son nom, et qui se démode inéluctablement avec le temps, De Palma demeure, rétrospectivement, le cinéaste qui a le plus, et le mieux,...

Par

le 27 janv. 2019

2 j'aime

The Wild Bunch

Réalisé pour un budget d’environ 100 000$ en sortie d’étude, Assaut a ce minimalisme et cette sobriété du premier film à petit budget. L’introduction chorale des différents protagonistes joue...

Par

le 21 oct. 2017

2 j'aime

Expérimental

L'universalisme du cinéma Américain classique notamment tient en grande partie à la manière dont le récit nous est conté. Une forme de structure pyramidale comprenant successivement la mise en place...

Par

le 16 juin 2024

1 j'aime