A la base de La Communion, il y a une histoire vraie. Celle d’un homme qui usurpa la fonction de prêtre durant plusieurs mois. Ici, ce sera Daniel, un jeune criminel qui développe une vocation spirituelle en maison de correction. Son lourd é judiciaire lui interdit un tel avenir. Mais il profite d’une libération conditionnelle pour se faire er pour prêtre dans une paroisse de campagne polonaise. Là, il va bouleverser l’équilibre précaire que la communauté, conservatrice, a douloureusement mis en place depuis un évènement tragique dont on découvre progressivement les contours.
Malgré son omniprésence, ce n’est pas tant la religion qui occupe la place centrale du film, que le pardon. Celui de Daniel vis-à-vis de lui-même, et celui de la communauté, déchirée. Il s’agit d’absoudre les pêchés, les erreurs, et renaître. Daniel endosse des allures et un parcours quasi-christiques. Il prêche pour lui comme pour les autres, il pansent leurs plaies pour mieux guérir les siennes.
Le film est très bien construit et équilibré, oscillant entre drame et thriller, même s'il sait parfois être plus léger. L’esthétique est grise, froide, figée, presque poisseuse. Mais la caméra conserve cependant une véritable empathie pour tous les personnages. Au final, ce film est dense, physique, violent, introspectif. Hormis un déroulement et un montage un peu décevants sur le dénouement pré-final, ce film est une force brute qui s’impose à nous de la première minute à la dernière -et puissante- image.