Cette évocation de la figure du colonel David Marcus qui fut sollicité en 1947 par l'état-major israélien pour organiser l'armée de cette nouvelle nation, est un récit biographique qui souffre de quelques lourdeurs. L' histoire est transformée en roman-feuilleton à grand renfort d'émotion et de grandeur d'âme avec hauts faits d'armes et une stupide intrigue sentimentale qui n'apporte pas grand chose au relief des personnages. Le film a été descendu par la critique en 1966 pour son idéologie primaire et douteuse, pour son action dispersée et sa trop grande ambition... certes, ce film n'est pas fameux et se complait dans un manque d'unité, dans quelques scènes mal foutues sans lien de continuité, et dans une sorte de folklore juif, mais il n'est pas si pitoyable que ça, c'est un film de bons sentiments au service d'une cause exaltante. C'est aussi la seconde des 3 rencontres entre Kirk Douglas et John Wayne, après Première victoire et avant la Caravane de feu ; Wayne comme d'autres stars a un rôle assez épisodique le temps de 3 ou 4 petites scènes avec Kirk, mais les autres stars qui d'après les critiques "surchargeaient l'affiche" n'handicapent pas le film, au contraire le public aime les stars, moi j'aime voir plein d'acteurs faire leur numéro si ça s'y prête bien. Le sujet qui flirte avec celui du film Exodus de Preminger, tourne donc autour du personnage de Marcus dans lequel Douglas s'investit correctement, ce n'est sans doute pas un des grands films de la star, mais si on s'intéresse au sujet, on peut le regarder sans déplaisir, en dépit d'un final absurde.