Symptome d'une époque où les athées conóissaient les écritures.

Autant être honnête : je ne suis aucunement armé pour faire face à une œuvre de ce type.


N'ayant pas eu la moindre éducation religieuse, et ne m'intéressant au sujet qu'afin de comprendre certains aspects de nos sociétés, je ne pige pas la moitié des références et événements décrits ici par et pour des gens connaissant les textes.


À partir de là j'ai tout de même pu savourer une photo la plupart du temps superbe, et pu constater que le film semblait appuyer, à dessein, la parole du christ du côté du vœux de pauvreté et de l'humanisme, mais rien ne m'aura transcendé, le côté pompeux et péremptoire allant même souvent jusqu'à m'agacer.


Qu'il s'agisse de l’œuvre d'un athée cherchant, entre autre, à démontrer que ces valeurs ne sont que rarement respectées par l'église et ceux s'en revendiquant peut certes aller dans le sens du film, mais j'ai tout de même eu la sensation d'assister, étirées sur deux longues heures, aux pérégrinations d'une genre de secte au gourou bienveillant mais bien givré.


On pourrait peut-être résumer le problème ainsi : là ou Andrei Roublev me semble fascinant car parlant de la foi L'évangile selon St Mathieu m’ennuie car parlant de religion.

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le 8 août 2022

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ZayeBandini

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