L’attrape-rêves fait sans conteste partie de ces films à ambiance qui instaurent d’emblée un climat et une atmosphère singuliers grâce à des décors naturels grandioses, un univers personnel, des thèmes originaux, un rythme hors du temps et un style atypique. En choisissant de poser ses caméras sur la banquise, aux confins du cercle polaire, la réalisatrice péruvienne nous transporte vers des contrées lointaines et inconnues propices à l’évasion. Mais en dépit de ses qualités et de sa sincérité, le film ne parvient pas à nous transcender, sans doute à cause d’un manque de spiritualité et d’approfondissement qui empêche le récit de se doter de l’ampleur escomptée.
L’attrape-rêves plante son action dans un monde à part, puisque l’histoire se déroule dans le grand Nord canadien, près des réserves indiennes. Teintée d’un mysticisme viscéral et d’une atmosphère étrange, l’intrigue surprend par son originalité. Les personnages évoluent dans une nature somptueuse, à mi-chemin entre ciel et terre, comme suspendus dans une dimension unique, à la croisée de plusieurs chemins. Les banquises, les lacs gelés, les étendues de glace à perte de vue et les forêts enneigées sont tant d’éléments qui contribuent à faire de ce projet une oeuvre hors du commun qui nous happe et nous incite à l’évasion, au voyage.
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