Le lieutenant Saint-Avit (Pierre Blanchar) se souvient de cette extraordinaire aventure aux côtés du capitaine Mohrange, ils furent retenus dans une étrange cité, l'Atlantide, commandée par la mystérieuse reine Antinéa.
Adaptant le roman de Pierre Benoit, Pabst joue la carte de l'étrangeté, celle qui procède de l'énigme de l'Atlantide ou qui émane des immensités désertiques et d'un exotisme saharien ostentatoire. C'est un film d'atmosphère dans lequel on voit bien que l'économie de dialogues est une façon de n'être pas tenté ou tenu de rationnaliser. La singularité de la mise en scène ne nous échappe pas mais, disons-le, elle n'est d'aucun secours à une intrigue sans portée dramatique.
Car, si les marches douloureuses du héros dans le sable du Sahara ne donnent pas le frisson de l'épopée, l'action à l'intérieur de la cité perdue, où Antinéa semble envouter son prisonnier de manière surnaturelle, se résume à d'ennuyeuses simagrées orientales et amoureuses.
C'est un cinéma d'aventures vieillot, à l'image du jeu ampoulé et théâtral des acteurs. L'épreuve du lieutenant Saint-Avit et son voyage ne m'ont absolument pas touché.