Plongée merveilleuse

Tsuneo est un étudiant ionné par l’océan qui travaille dur pour payer ses études à l’étranger. Un soir, il sauve in extremis une jeune paraplégique d’une chute. Pour le remercier, sa grand-mère embauche le jeune homme pour tenir compagnie à sa petite-fille handicapée. Tsuneo subit le sale caractère de cette gamine, mais découvre également ses talents artistiques ainsi que sa ion pour la mer.


Première réalisation complète de Kotaro Tamura (il avait participé à celle des enfants loups), Josee, the tiger and the fish est l’adaptation d’un roman japonais des années 80 transposé à notre époque. Si je ne connais pas le livre, le scénario est une romance classique comprenant les ingrédients habituels : un membre du couple refuse d’ettre son amour, des éléments extérieurs séparent les amants et des drames les percutent plus ou moins violemment (et plus ou moins littéralement !). Il y a enfin l’éternel troisième, le rival qui défie l’un des deux protagonistes. L’originalité ici réside dans le personnage de Kumiko, tellement mal dans sa peau qu’elle change son prénom en Josée. Le handicap est vu de l’intérieur, quotidiennement, avec la peur et la frustration respectivement incarnées par la grand-mère et Kumiko elle-même. La découverte au travers du regard de Tsuneo des multiples difficultés auxquelles doit faire face une personne paraplégique est ionnante pour les valides et laisse mesurer notre ignorance de cette situation. L’histoire d’amour est délicieusement romantique et, même si les évènements sont rares dans cette histoire, on ne se lasse pas de voir ces deux tourtereaux… nager ensemble.


Une autre qualité de cette œuvre est l’image. Les graphismes sont époustouflants. Le dessin est d’un réalisme délicat et met surtout l’accent sur les couleurs. La lumière chatoie de tons joyeux, la mer se pare de rose et l’automne enflamme l’écran. Même l’hiver s’illumine des décorations électriques. C’est un pur bonheur !


Pour ce premier film, Kotaro Tamura nous offre une œuvre de toute beauté. L’histoire est délicieuse, tendre et avec juste assez de tristesse pour apprécier les moments de bonheur. À voir et à revoir.

8
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le 10 oct. 2023

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OeilDePatrick

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