Depuis des temps immémoriaux, les Immortels marchent parmi les humains. Ils luttent pour le pouvoir et savent qu’un jour il ne pourra en rester qu’un. Connor MacLeod est un modeste guerrier écossais qui découvre son immortalité le jour de sa première bataille. Rejeté par son village, il traverse le temps jusqu’à ressentir un appel à la fin du XXème siècle pour une terre lointaine par-delà l’océan. Là-bas, il retrouve tous ses congénères contre qui il devra lutter pour le prix.
Highlander était, à la base, l’idée d’un étudiant en cinéma, le coscénariste Gregory Widen qui n’a guère écrit par la suite que le premier Prophecy de la pentalogie éponyme. Les producteurs ont mis derrière la caméra Russell Mulcahy qui n’avait réalisé que l’intéressant Razorback et enfin Larry Ferguson pour l’aide à l’écriture (qui a participé ensuite aux scénarios de A la poursuite d’Octobre rouge et Alien 3).
Niveau casting, le rôle-titre revient à Christophe Lamber, pourtant pas doué en anglais à l’époque ni très connu, mais qui s’était déjà illustré dans Greystoke et Subway. Le méchant est joué par Clancy Brown, un colosse à grosse voix utilisé pour son physique. Seule la présence de Sean Connery devait relever le cachet du casting. Enfin, la bande-son est épicée par le groupe de rock Queen qui commençait à être connu à l’époque.
Tout ceci ressemble à un petit film sans prétention où la maison de production espère juste rentrer dans ses fonds. Et d’ailleurs, à sa sortie, le succès est mitigé. Mais, par la suite, les fans affluent pour que l’œuvre se transforme enfin en légende. Highlander est devenu le synonyme d’Immortel, et la légende de ces duellistes est ée à la postérité. Mais pourquoi ?
L’histoire, tout d’abord, est originale et c’est remarquable parce que La guerre des étoiles avait déjà remis au goût du jour les combats à l’épée. Les acteurs, ensuite, se sont très bien sentis dans leur rôle respectif. Christophe Lamber, qui est pourtant le Nicholas Cage français, campe un médiéval simple que les siècles ont rendu un peu plus sage. Sean Connery reprend son répertoire de James Bond et cela e bien pour ce mentor raffiné. Mais la palme revient au terrible Kurgan, immortalisé par Clancy Brown. Cet acteur possède un charisme qui l’impose dans les rôles de méchants, de leaders, ou les deux (le sergent dans Starship Troopers ou le prêtre dans la série Carnivale). Il donne à cet antagoniste une aura de brutalité terrifiante assaisonnée d’un brin de folie sadique. C’était parfait, et ses répliques sont devenues cultes.
It’s better to burn out than to fade away!
Enfin, la musique de Queen s’est mariée à merveille à cette œuvre. Les riffs endiablés couplés au lyrisme de Freddy ont grandement contribué à rendre les affrontements épiques. La réussite du film est également la leur, et l’album A kind of magic tiré de la bande originale remporte un franc succès à l’époque.
Il est toujours remarquable de constater que de petits films des années 80 sont devenus de véritables légendes, en leur temps ou par la suite. De The thing à SOS fantômes en ant par Predator, des œuvres sans grandes prétentions, voire carrément potaches, ont connu un succès tel qu’elles sont entrées dans la légende. Aucune autre décennie n’a, à ma connaissance, connu une telle quantité de chefs-d’œuvre, et Highlander en fait partie.