Bien qu'il prenne la structure d'un parcours de rédemption classique, Hostiles est un western crépusculaire funeste de toute beauté à l'humanisme débordant. Ça peut paraître contradictoire mais limpide au final au vu des chemins et de la caractérisation des personnages présentée. En soit l'histoire du capitaine Blocker qui doit escorter le chef cheyenne Yellow Hawk jusqu'à sa terre natale. Il croiseront la route de Mme Quaid dont la famille a été massacré et qui va prendre part au voyage. Blocker et Yellowstone Hawk se sont rencontrés auparavant sur des champs de bataille et ont combattus et massacré l'un contre l'autre. On suit donc le parcours de cette équipe au gré de leur voyage par des rencontres infortune, des récits du é, des décors naturels d'une beauté rarissime, des réflexions sur la notion de massacre, le pourquoi du comment, ce qui en découle, le poids que l'on porte sur soi. Je disais funeste car le film est direct, naturaliste, n'épargne personne, le Real est très bourrin mais réaliste et du coup on est happé dans cette histoire dès la 1ere scène: " le massacre de la famille Quaid". Pris en émoi devant cette scène effrayante le film ne cesse d'alterner par la suite entre instant d'émotion, réflexion sur la cruauté humaine, réconciliation et transmission toujours en tirant sur notre corde sensible. Et ce dans une mise en scène mystifiant ces décors et ces persos, tel des représentants d'une spécificité de l'ouest de 1892. Pour autant Scott Cooper évacue l'aspect politique pour un film sur l'humain dans tout ce qu'il a de pire et de meilleur. Bale et Pike sont juste impérial, la mise en scène l'est tout autant et le scénario bien que sans surprise est bien travaillé. C'est très rare de voir un western de bon acabit. celui ci est à ne pas louper.