L'alien qui aimait les Ferrari

Le film débute sur les chapeaux de roue : un type apparemment sans histoire, entre dans une banque, abat froidement les gardiens et s'enfuit avec l'argent dans une Ferrari, la musique à fond (un rock freeway de bande FM typique de l'époque). Plus tard, on assiste à un age de corps en corps peu ragoutant, et il y a encore des Ferrari... mais le réalisateur ne relâche rien. Tout le long, c'est un suspense ahurissant, un scénario en béton, des Fx gluants et saisissants, aucun temps mort... voici à quoi devrait ressembler tout film d'action.
Cette série B est magistrale de bout en bout, et ce, dès la scène d'ouverture après l'attaque de la banque et la poursuite démentielle en Ferrari ; à l'arrivée, le film rafle le Grand Prix du Festival d'Avoriaz ! C'est un pur produit des années 80, avec une galerie de personnages pittoresques (excellents Ed O'Ross en flic vraiment atteint, et Claudia Christian en strip-teaseuse), et avec des Fx sans gros effets, juste assez bien foutus pour impressionner, ils délaissent l'hémoglobine au profit de l'angoisse et même paradoxalement d'un certain humour. Sorti des délires de David Lynch, Kyle MacLachclan incarne une sorte d'agent étrange et dénué d'émotions qui course un alien visqueux, tandis que Michael Nouri est un flic incrédule mais engagé, les 2 acteurs formant un duo détonant efficace. Une réussite totale.