Modeste acteur de foire, Honorin est transporté dans le é, dans l'époque de François 1er par un mage afin d'y puiser la matière de son prochain rôle. Il y devient Honorin des Meldeuses (!) et retrouve à la Cour du roi, sous d'autres identités également, les visages connus de sa vie réelle.
C'est un des arguments humoristiques du film (comme plus tard dans les "Belles de nuit" de René Clair), le plus important et le plus savoureux relevant des anachronismes qu'Honorin, homme du vingtième siècle, introduit au coeur de ces années Renaissance. Ainsi lance-t-il à la Cour la java et la belote, enseigne-t-il l'usage de l'emprunt d'Etat ou de la Loterie Nationale ou utilise-t-il son petit Larousse pour prédire l'avenir de ses hôtes...
C'est amusant à défaut d'être très subtil et, d'une façon générale, la mise en scène de Christian-Jaque apparait plutôt rudimentaire (mais, après tout, les nombreuses collaborations entre le cinéaste et Fernandel ont souvent abouti à de bien pires comédies). La conviction et l'abattage de Fernandel sont pour beaucoup dans l'efficacité de cette fantaisie "historique", au demeurant sans prétention et sympathique.