J'ai conscience d'attribuer une note généreuse à "Flic ou voyou", en bon fan de ce Bebel fantasque et gouailleur, qui m'enchantait lorsque j'étais gamin.
Pour avoir revu plusieurs films grand public de Jean-Paul Belmondo, tournés à cette époque où il était devenu la star du box-office français, le film de Georges Lautner est l'un de ceux qui tente le plus de proposer un scénario construit, et non un simple cadre aux facéties de sa vedette bondissante.
Je ne dis pas que l'intrigue de "Flic ou voyou" rivalise avec les meilleurs polars, mais le récit repose sur plusieurs arcs scénaristiques (certes inégaux) qui maintiennent un certain intérêt : le "mystère" sur l'identité de Belmondo, la guerre entre les pontes du Milieu, le rôle trouble des inspecteurs Ray et Massard...
En revanche, l'apparition de la fille fugueuse et l'amourette avec Marie Laforêt ne sont là que pour offrir à Bebel quelques séquences humoristiques et flamboyantes.
Dernier point, "Flic ou voyou" nous offre le plaisir de retrouver la fine fleur des "gueules" du cinéma français des seventies, des comédiens habitués aux seconds rôles tels que Claude Brosset, Michel Beaune, Catherine Lachens, Charles Gérard ou encore Philippe Castelli pour la séquence mémorable du permis de conduire...