Été violent par Johannes Roger

Le mélodrame est un genre qui demande beaucoup de finesse pour ne pas tomber dans la mièvrerie. Le sujet des amants malheureux pris dans la tourmente de la guerre à donner tant de films ou de romans à l’eau de rose qu’il paraît galvaudé. C’est sans compter avec le talent de metteur en scène de Zurlini, qui transcende sans peine son matériaux, aidé en cela par les belles performances de Eleonnora Rossi et Jean Louis Trintignant. Chez lui la guerre est aussi âpre que l’amour est réconfortant, un refuge temporaire en temps de conflit. Metteur en scène rare est précieux, Zurlini aura peu tourné finalement. Dandy romantique dans la vie, la thématique des amours impossibles, qu’accentue une certaine différence d’âge, aura été le fil conducteur de plusieurs de ses films comme « Le professeur » avec Delon ou « La fille à la valise ». « Eté violent » (1959) est un des plus beaux

8
Écrit par

Créée

le 5 févr. 2024

Critique lue 27 fois

4 j'aime

Johannes Roger

Écrit par

Critique lue 27 fois

4

D'autres avis sur Été violent

Critique de Été violent par Alligator

juillet 2009 Mon premier Zurlini ne sera certainement pas le dernier. Si ce n'est une fin un peu poussive, à l'accentuation mélodramatique un peu lassante, le film m'a fortement emballé. La manière...

Par

le 9 mars 2013

9 j'aime

2

Oeuvre radieuse !

Eté 1943. Carlo, fils d’un dignitaire fasciste, e des vacances loin de la guerre, à Riccione. Il y rencontre Roberta, jeune veuve d’un officier de marine et mère d’une petite fille. Ils tombent...

Par

le 1 déc. 2015

7 j'aime

3

Trintignant séducteur

Revisionnage de cette petite pépite méconnue, qui est un des premiers films italiens qui m'ait été donné de voir, à l'époque où je m'intéressais aux filmographies d'acteurs français jouant chez des...

Par

le 21 déc. 2017

4 j'aime

Du même critique

Critique de Premier par Johannes Roger

Sur un sujet proche, Villeneuve réussit là ou son collègue Nolan avait partiellement échoué sur « Interstellar ». On y parle de l’intime et du collectif, de temps et d’espace, la temporalité étant...

le 8 déc. 2016

13 j'aime

2

Critique de Le ciel attendra par Johannes Roger

Les bonnes causes ne font pas forcément de bons films. Ici le sujet est traité avec les gros sabots habituels du cinéma français. Scènes tire larmes suivies de leçons de morale ne laissant place à...

le 4 nov. 2016

11 j'aime

10

Critique de Hondo, l'Homme du désert par Johannes Roger

Un bon western classique, conçu initialement pour la 3D. John Wayne y campe un éclaireur métisse, ce qui ne semble pas évident à première vue, mais le bonhomme est tellement à l’aise dans ses bottes...

le 20 janv. 2014

11 j'aime