S'il ne révolutionne rien en terme de réalisation ou avec son histoire complètement improbable, DOG MAN a le mérite d'être ultra dynamique, imposant 30 gags à la minute.
On peut souligner le fait que son rythme effréné, ses personnages haut en couleur et certains gags rappellent LA GRANDE AVENTURE LEGO.
Son énergie est très communicative, les gags visuels et les répliques débitées à la cadence d'une mitraillette s'enchainent avec un esprit bon enfant. Le film privilégie un esprit cartoonesque que n'auraient pas renié les dessins animé Looney Tunes et Tex Avery. On se fiche du réalisme, on peut rouler sur une route en construction qui monte vers le ciel, un robot peut allonger son bras à l'infini, faire jaillir des onomatopées, des mots et s'en servir comme d'un objet. Et c'est comme ça pendant une heure et demie. Et c'est long ce qui est dommage.
Le film peut paraître épuisant par moment car il n'a pas de temps mort, y compris dans ses instants calmes ou plus dramatiques. Plutôt bien faits, ces moments plus posés sont pourtant trop brefs et surtout rares. Malgré le fait que les personnages sont bien écrits, bien développés, attachants (bons comme méchants).
Visuellement DOG MAN a un côté très texturé, on a l'impression que l'on peut sentir la matière, comment sont faits les personnages, on a la drôle de sensation d'être face à un film réalisé en pâte à modeler mais fait par ordinateur ce qui offre une animation qui semble très décortiquée, parfois saccadée. Sans oublier que le film est très coloré, ce qui reste un plaisir pour les yeux.
Même si c'était sympa de prime abord, DOG MAN est épuisant, il a trop d'énergie en lui et c'est impossible à canaliser, ce qui en soit n'est pas un défaut mais ce rythme peut en rebuter certains et ennuyer. Mais DOG MAN reste plaisant à regarder.