Rosebud et les fragments d’un homme
Citizen Kane est une révolution formelle et narrative où Welles déconstruit l’illusion de l’individu tout-puissant à travers un portrait fragmenté et insaisissable. Par ses innovations — profondeur de champ extrême, éclairages expressionnistes, structure en puzzle — le film impose une modernité fulgurante, transformant chaque image en interrogation sur la mémoire, le pouvoir et la solitude.
Charles Foster Kane, figure mégalomaniaque et pathétique, cristallise la faillite du rêve américain : l’homme qui voulait tout saisir finit enfermé dans le vide de ses propres possessions.
Citizen Kane est moins un monument du é qu’un manifeste toujours vivant sur l’impossibilité de réduire une vie à une seule vérité.