La femme de ménage d'un théâtre de music-hall est promue vedette de la revue. Une Cendrillon en somme.
Qualifiée de "musicale et burlesque", la comédie de Pierre Caron est aussi très, très élémentaire. Avec un sujet aussi simpliste que banal dans les coulisses d'un théâtre et une mise en scène, un montage approximatifs, le divertissement donne dans la facilité et la sottise. Mais c'est fait avec une bonne humeur et au moyen de numéros musicaux et chorégraphiques tellement kitsch que ça en devient plaisant.
La vedette du film est une grande blonde américaine, Joan Warner, une artiste de music-hall, danseuse et chanteuse qui a occupé la scène parisienne mais pas le cinéma, ce qui explique qu'elle ne sait pas jouer la comédie. C'est en soi déjà un spectacle...
Pierre Caron met en scène sans aucune suite dans les idées des situations rudimentaires, telle la bluette de l'héroïne avec Maurice Escande, sociétaire de la Comédie Française qui se fourvoie dans l'insignifiance.
Signalons aussi, pour distinguer le film, des girls complètement dénudées et des tenues suggestives très audacieuses qui sont bien surprenantes dans le cinéma des années 30. Il y a aussi le rôle court et inutile de l'irremplaçable Jeanne Fusier-Gir, qui en fait des tonnes en bourgeoise puritaine (à considérer peut-être comme un clin d'oeil au procès pour outrage à la pudeur -sur scène- dont a fait l'objet Joan Warner, peu de temps auparavant) (lu dans le Wiki américain).