Sacha, en plein été berlinois, décède soudainement laissant derrière elle un entourage que le poids de l'absence, au delà du temps et de l'espace, va lier.
Le film nous promet un travail sur le deuil sous les lumières de l'été et la chaleur pesante de ses nuits, une ballade lumineuse à travers le temps et les villes le tout sublimé par l'image.
Le tout y est, ou presque: on voyage au fil de trois ans dans le New York de Lawrence, le Paris de Zoé et la maison de famille au bord du lac d'Annecy. On voit leurs vies se faire/se défaire sous le soleil, mélancoliques, nonchalants, traversant rues et parcs les yeux fixés sur leurs pensées.
Ce petit cocktail qui devrait marcher si bien ne fonctionne malheureusement pas. Le film peine à démarrer voire ne démarre pas, on ne s'attache pas du tout aux personnages et le tout manque cruellement de fond à tel point qu'en omettant le prologue du film on ne parle même plus de travail du deuil mais de travail du temps.
L'image sauve le tout, suffisamment belle pour nous inciter à rester dans la salle jusqu'au bout pour un film qui n'est finalement qu'une balade estivale frivole.