Ce film m'a temporairement réconcilié avec La Marseillaise.
Dans ce siècle décadent, ceux qui ont vécu la guerre ne sont plus bien nombreux, et les hordes de jeunes frivoles dont je fais partie ont tendance à minimiser la valeur des symboles nationaux que sont l'hymne et le drapeau. À moins, souvent, d'avoir des convictions politiques douteuses, mais ons.
Casablanca, outre la beauté d'une magnifique histoire d'amour, parvient à nous faire ressentir ce que peut évoquer, à tous ceux qui résistent, ce chant guerrier et sanglant — que pour ma part j'abhorre. Pas étonnant, alors, que Goebbels lui-même ait considéré qu'il s'agissait du meilleur film de propagande de tous les temps.