Il est des films dont on n'ose pas dire du mal, des classiques auquel il est strictement interdit de toucher sous peine de subir l'ire de tous les cinéphiles du monde entier. Considéré comme le troisième meilleur film américain par l'American Film Institute, "Casablanca" fait assurément parti de cette catégorie. Sans pour autant partager cet enthousiasme de masse (il n'est pas interdit d'être hermétique à ce genre de cinéma), je dois bien reconnaître que le film de Michael Curtiz conserve une classe folle.
Tournée en pleine guerre mondiale, cette adaptation de la pièce de Murray Burnett et Joan Alison ne dissimule jamais ses origines théâtrales, se basant avant toute choses sur des personnages complexes et des longs tunnels de dialogues parfaitement écrits, au détriment parfois du rythme. Difficile de croire que le scénario fut en grande partie réécrit au jour le jour lors du tournage, tant tout cela parait fluide, jamais mécanique.
Hanté par le charme classieux d'Humphrey Bogart et par la beauté d'Ingrid Bergman, "Casablanca" est également un superbe livre d'images, formellement sublime, grâce à l'incroyable talent de Arthur Edeson, jouant magistralement avec le clair-obscur et magnifiant comme personne ses protagonistes et leurs dilemmes.
A vous de voir donc si "Casablanca" mérite vraiment sa réputation de classique incontournable mais dans tous les cas, il demeure un age obligé pour tout cinéphile qui se respecte.
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