Dans un futur proche au moment de la sortie du film (1983), une organisation secrète, « l’armée des femmes », lutte par diverse moyen contre l’hégémonie patriarcale, notamment contre l’agression de rue (dans le film montré comme systématique et inévitable) et pour la libération de la parole de la femme à travers les médias. Alors que toutes les femmes sont d’accord pour agir, se pose la question principale du moyen, de l’utilisation de la violence légitimée pour parvenir à ses fins.
Sur le fond tout est juste. Un féminisme intersectionnel, qui, en allant de pair avec la lutte contre la domination raciste, capitalistique, homophobe ; se positionne pour la libération de la femme dans tous les domaines de la société. Il est rare, encore aujourd’hui, de voir un film traitant aussi finement de ce sujet.
Un film considéré comme de la science-fiction (on se demande donc où est la science) dont la forme dessert d’après moi le fond. Tourné d’une manière réaliste pour donner du crédit à cette association fictive, il en ressort un film brouillon avec une intrigue marginale ce qui ne donne pas à l’idéologie l’ampleur qu’elle devrait avoir. Même s’il est nécessaire de prendre en compte le peu de budget dont disposait Lizzie Borden, elle parait se perdre dans un message pourtant clair dès la première moitié du film.
Un point positif est le traitement de la musique dans le combat pour la libération, auquel la réalisation donne cette fois l’impression réaliste d’une culture du peuple, mettant en lumière la place de l’art dans le combat contre les 1%.