Après avoir entendu un grand nombre d’éloges sur ce film je le regarde enfin.
Je suis du genre à pleurer devant tous les films que je vois, une vraie madeleine trop émotive. Et devant Banlieusards, rien.
Je ne suis pas émue par ce film, il me blesse. Ça va bien au delà de ce qui me touche habituellement.
À tout ceux qui crient au cliché, dites vous que la réalité est parfois pire.
On suit trois générations d’une famille d’immigrés. Trois frères, celui qui a mal tourné, celui qui a bien tourné et celui qui n’a pas encore fait de choix. Tous sont mis face à des difficultés liées à leurs origines, peu importe leurs choix de vie.
Dans de telles conditions, opter la voie de la légalité et la droiture n’est pas un choix mais un combat, ce combat est parfaitement illustré lors du concours d’éloquence.
Mon seul reproche pour ce film serait peut-être lors de ce concours, la mise en scène, la musique, l’intonation des acteurs et fait en sorte que la plaidoirie de ce jeune homme soit plus audible que celle de cette jeune femme, ce qui forcément fait pencher le spectateur vers son discours à lui.
Aussi le seul cliché du film est dans le fait qu’il lui reproche d’être blanche comme si elle en avait eu le choix et comme si sa propre couleur de peau dépendait de son propre fait. Il se met des barrières à cause de ses origines comme un obstacle dans son ascension alors que celle-ci est déjà semée d’embûches. Là est une preuve de victimisation.
Je reste tout de même irative.