A la suite d'un braquage se déroulant mal, deux frères kidnappent une ambulance où se trouvent une infirmière et un flic blessé.
Remake du film danois du même nom, Ambulance est une prise de risques pour Michael Bay dans le sens où il serait confiné dans ce véhicule. Que nenni, il en profite pour s'éclater, surtout dans un Los Angeles immobilisé pour cause de confinement à l'époque, et ça vaut une mise en scène formidable. Oui, c'est le mot, car autant je suis critique sur l'utilisation des drones, là, ils sont impliqués dans l'action, dans l'écriture même, avec des plans sidérants, comme celui où la caméra e par-dessous une voiture qui fait un vol plané, ou qui serpente des colonnes. Mais le réalisateur fait en sorte que ça reste lisible, avec des explosions dont lui seul a le secret, et je dois avouer que sur près de 2h15, on en ressort lessivé, tant l'expérience est sensorielle. Surtout en la présence des excellents Yahya Abdul-Mateen II et Jake Gyllenhaal, et de l'infirmière incarnée par Eiza Gonzalez, loin d'être filmée comme une bombe atomique, mais comme quelqu'un qui veut sauver à tout prix ce flic qui se vide de son sang.
Ce remake américain prolonge d'une heure la version danoise, ne serait-ce que parce que le casse démarre assez tardivement (près de 45 minutes), et surtout il y a énormément de scènes en extérieur où d'ailleurs, on sort à plusieurs reprises de l'ambulance.
Bon après, le film ne varie pas tant que ça, et avec une conclusion assez nunuche, mais il y a des moments sidérants, avec ces hélicos poursuivant le véhicule dans le canal, ou cette fusillade quasi-finale qui renvoie à Bad Boys. On y pense, non seulement parce que le film est cité (tout comme The Rock, ou même GTA !), mais il y a la fraternité entre Yahya Abdul-Mateen II et Jake Gyllenhaal qui est de mise dans l'histoire.
Pour un projet que Michael Bay a conçu très rapidement, simplement pour le plaisir de filmer, son échec public est assez triste en fin de compte, au point que c'est son plus gros bide en salles.
Mais ça fait du bien de le voir un peu apaisé, dans une action lisible, et toujours aussi fou dans sa mise en scène.