Un jeune couple emménage dans une maison à la campagne. Mais avant de démarrer des péripéties attendues l'intrigue se fige, l'homme meurt subitement.
L'espace-temps est alors le personnage principal de film, la finitude du personnage le révèle.
On est alors transporté dans la vision d'un fantôme errant, drapé simplement comme l'aurait fait un enfant. L'existence continue alors sous les yeux du fantôme plongé dans une forme de léthargie et cherchant indéfiniment à transmettre un message à son ancienne concubine.
Etre plongé le temps d'un film dans le point de vue de la mort, non pas du néant mais bien de l'immuable devient une expérience à part entière qu'il faut vivre absolument. Plus de goût, plus d'échanges mais à la place une omniscience nostalgique qui nous fait vivre l'avenir et le é d'une localité (la maison).
Le film est presque muet, utilisant le temps, la durée comme élément de narration, les temps longs feront ressentir un regret de la part du fantôme, les fulgurances donnerons elles une idée d'envie d'agir, en vain. Ce film nous transcende et nous place dans une vision de l'espace ou tout est immuable, palimpseste et l'humain est existence, inconscient de l'être, frustré par sa propre mort et dans le besoin continuel de se renouveler ou de se conformer alors qu'il fait partis de mécaniques immuables, scientifiques, physiques.
ps: vous êtes forts si vous avez maté la fameuse scène de quatre minutes dans son intégralité, ou sados ahah