Après une première adaptation en 1954 sous forme de téléfilm, avec Peter Cushing de rester fidèle aux écrits de son défunt mari.
Face au potentiel cinématographique du roman original, Rosemblum ) s'en trouvent renforcées.
Une chose est bien claire au début du film, Smith est resté humain dans cette société déshumanisé. Et comble d'ironie caustique, son emploi au Ministère de la Vérité le conduit à falsifier l'Histoire, qu'elle soit ée, présente ou future. Du coup, le contraste décrit originellement par Orwell , dont la barbarie se voyait excessivement atténuée dans les articles de presse internationaux.
Le film baigne donc dans une constante atmosphère oppressante, glauque et terriblement crédible. Les décors créés pour les besoins du tournage contribuent totalement à renforcer cette impression de claustrophobie et d'agoraphobie omniprésente dans le roman. Nous nous trouvons ainsi projetés dans une société complètement différente, aux mécanismes originaux, mais où nous reconnaissons parfois avec angoisse des éléments propres à notre culture. J'ai personnellement songé à l'ambiance de certaines œuvres de Philip K. Dick où une histoire parallèle décrit une société inspirée de la nôtre tout en ayant évolué différemment.
En ce qui concerne cette adaptation, Radford vient y glisser son petit grain de sel avec sa synthpop qualitative et intemporelle.