La fin justifie les moyens
(attention, un peu de spoilers, sort of)
Un Punisher à la fin du monde, voilà qui est intéressant.
Très beaux dessins de Corben, qui commence en me rappellant l'univers carcéral qu'il avait construit pour Hellblazer. Visages marqués, vivants et tristes à la fois, j'aime ses traits. Et quand on en arrive à la fin du monde, c'est plutôt magnifique et sombre. Peu importe si on reconnaît plus Castle, de toute façon il n'est plus le même.
Je lui voyais une vie façon Mad Max, mais le récit ne fait que 50 pages, on e rapidement sur les origines de la guerre, limite une allusion, et on en arrive plus rapidement à l'apocalypse. Punisher toujours sévèrement drôle, et inévitablement grave. Ca rigole plus vraiment, il lui reste en fait peu de temps à vivre. Alors que va faire un Punisher crachant du sang, respirant les toxines et à la peau se désagrégeant, dans les ruines de l'ancien monde ? Il tue.
Non, sans blague, c'est la fin du monde, et ce type est encore dans son combat contre le crime. Dès lors on se demande qui il peut bien traquer.
"La fin", titre simple, et pourtant si significatif, et correspondant si bien au récit.
La fin car Castle l'emporte sur les ultimes méchants de la race humaine, tous les autres sont morts, il ne reste qu'un petit groupe qu'il tue aisément.
La fin car c'est le stade ultime de l'histoire de Castle et son idéologie. Il va jusqu'au bout de sa pensée. On sait désormais que la survie de la race humaine ne vaut rien à ses yeux si des bad guys sont toujours en vie. Et on sait désormais que quand il disait que tant qu'il y aurait des criminels il n'arrêterait pas son combat, il le pensait vraiment.
Quel malade ce Punisher.