La Route de Manu Larcenet est l'adaptation d'un des grands classique des romans d'anticipation de Cormac McCarthy (que je n'ai pas lu).
Sur une terre dévastée, la vie et l'humanité sont en voie d'extinctions. Un père et son fils bravent la pluie, le froid, la neige, les cendres.. évitant dans la mesure du possible les dangers que réserve ce monde plongé dans les ténèbres. Ils marchent vers le sud, en quête d'espoir, de raisons de vivre, et de peut être, un peu de chaleur.
L'oeuvre est une claque visuel, chaque planche est magnifique. Je trouve juste que la typo est un peu trop ronde et douce alors que chaque paroles, chaque respiration, est un gémissement de douleur.
Au niveau de l'histoire, je trouve que l'accent est trop mis sur le malheur qu'est la vie de cet enfant. Car dans l'histoire, le plus malheureux, c'est le père qui regrette l'ancien monde, l'enfant, lui, ne connait que ce monde. J'ai beaucoup aimé le moment de la cascade, où ils prennent plaisir à nager dans l'eau, surtout l'enfant.. mais même dans ce court instant de positif, on y découvre pour la première fois les corps mourants de nos protagonistes. J'adore!
La fin par contre est un peu trop brusque.. car j'aurai bien aimé en voir plus! Je voulais un peu plus voyager avec eux sur cette marche funèbre. Continuer avec l'enfant seul, le voir encore plus face au désespoir, la folie et peut être apercevoir un peu de lumière au bout du tunnel.