Quand j'ai vu que Larcenet allait adapter La Route en BD, une vague d'impatience et d'excitation était montée en moi. Bizarre parce que je n'avais ni lu le livre, ni vu le film. Mais penser que j'allais découvrir l'œuvre via le travail de Larcenet avait suffi à faire monter la sauce. Alors quand le jour de la sortie est arrivé et qu'un de mes éclaireur favori (le Maitre Archiviste) s'est montré dithyrambique envers l'ouvrage, hop ça a suffi pour que je fonce à la librairie !
Au moment de me procurer le bel objet, ma libraire préférée me dit alors "attention ça peut te perturber cette histoire de papa/fils".
Perturbé n'était pas le bon terme. Scotché c'est mieux. Tout de suite j'ai été transporté par la puissance du visuel. On n'est plus la tête au dessus de la BD, on est dans le livre, dans ce monde en fin de vie, dans chaque trace de ce papa qui tente malgré tout de protéger son fils de toute les horreurs qui peuvent se présenter à eux. Tâche compliquée quand le monde dévasté dans lequel ils survivent est lui même synonyme d'horreur.
Quasi 24 heures après la lecture je reste imprégné de cette ambiance apocalyptique et j'ai maintenant hâte de lire le livre de Cormac McCarthy pour m'enfoncer encore un peu plus dans ce monde si repoussant. En attendant, on ne peut que saluer le travail incroyable réalisé par Larcenet. Je n'ai pas de moyen de comparaison avec le livre mais tant mieux, ça m'a permis de me laisser envahir pleinement par la puissance de cette adaptation.