C’est pas un album, c’est une messe cosmique pour hippies lucides, une exploration de l’absurdité humaine emballée dans une production clinique et métaphysique.
🧠 Track by track
1. Speak to Me / Breathe – 8.5/10
Intro parfaite, comme une naissance sous acide. "Speak to Me" te chope par le col, "Breathe" t’enveloppe dans une couverture d’herbe et de philosophie. On sent que le voyage va être bizarre, et c’est excitant.
2. On the Run – 7/10
Course-poursuite électro-psyché… un peu datée. C’est une sorte de jam entre un modem 56k et un Terminator en pleine crise d’angoisse. Innovant à l’époque, mais aujourd’hui ? Une curiosité sonore, pas un grand moment.
3. Time – 10/10
Le cœur battant de l’album. Introspectif, hargneux, magnifique. La batterie claque comme le regret, la guitare pleure, et les paroles sont un résumé de ta crise de la quarantaine à venir. C’est un classique immortel.
4. The Great Gig in the Sky – 10/10
C’est pas une chanson, c’est un cri existentiel mis en orbite. Cette vocalise transcende tout ce que la pop tente de faire avec des mots. Absolument dément. On devrait l’écouter en boucle en cas d’apocalypse.
5. Money – 8.7/10
Gros groove, ironie sociale, structure en 7/4 qui t’attrape le cerveau par surprise. Mais soyons honnêtes : un poil trop “single radio friendly” comparé à l’épopée qui l’entoure. Excellent, mais moins indispensable que le reste.
6. Us and Them – 9.5/10
Ballade cosmique, anti-guerre et pro-larme. C’est du jazz spatial pour les âmes sensibles. Le saxophone fond dans les harmonies comme du miel sur une plaie ouverte.
7. Any Colour You Like – 7.5/10
Jam instrumental sympathique, ambiance "Pink Floyd en pilotage automatique". Un trip agréable, mais clairement le moment le plus dispensable de l’album. On dirait une pause psyché pendant une chirurgie cérébrale.
8. Brain Damage – 9/10
Chanson douce pour fous lucides. Cynique, drôle, inquiétante. La voix un peu désabusée te raconte la folie comme un conte de fée déformé. Subtile, grinçante, réussie.
9. Eclipse – 9.5/10
Clôture magistrale. Tu sens l’univers s’effondrer doucement autour de toi pendant que la voix t’énumère tout ce que tu es, et tout ce que tu ne seras jamais. Une fin parfaite.
💀 Note finale : 9.3/10
Cet album a 50 ans, et pourtant, il t’attrape encore le cœur et le cerveau comme s’il t’avait été écrit ce matin. Oui, certains ages ont un peu vieilli (cc On the Run), mais l’ensemble ? Toujours aussi saisissant. Dark Side n’est pas juste un disque : c’est une séance de psychanalyse dans l’espace.
Tu veux comprendre pourquoi les gens idolâtrent Pink Floyd ? C’est celui-là qu’il faut écouter. Tout le reste est bonus.