Raising Hell
7.4
Raising Hell

Album de Run‐D.M.C. (1986)

L’album qui a fait rentrer le hip-hop dans la maison des Blancs... en foutant le feu à la moquette

C’est pas un album, c’est une révolution sonore en Timberland.

C’est l’instant où le rap a dit :


"On veut pas juste être écoutés. On veut être ENTENDUS. SURTOUT PAR LES BLANCS. SURTOUT FORT."

Et tu sais quoi ? Mission accomplie.


Produit par Rick Rubin (again, le démon du beat sec) et Russell Simmons, Raising Hell c’est l’album qui a fait exploser le rap dans le grand public.

Rap + Rock ? C’était pas censé marcher.

Mais ces mecs l’ont fait. Et pas en demandant poliment.

Ils sont arrivés comme des bulldozers new-yorkais, avec des Adidas sans lacets et une attitude de boss.


🎧 TRACK BY TRACK


1. Peter Piper

⭐ Note : 9/10


OUVERTURE EN BOMBE.

Un beat construit à partir de Take Me to the Mardi Gras (Bob James) samplé salement.

Scratch de DMC chirurgical, flow en mitraillette de Run.


"Now Peter Piper picked peppers but Run rocked rhymes!"

C’est une leçon de style et de timing.

C’est pas juste du rap, c’est du breakdance audio.


2. It’s Tricky

⭐ Note : 10/10


C’EST. TRICKY.

C’est LA masterclass du morceau accessible mais hardcore.

Refrain iconique. Flow imparable.


Ce track est le couteau suisse du rap 80s : il fait danser, il fait rapper, il te donne envie de voler un autoradio.


Et puis sérieux, le sample de My Sharona détourné comme ça ?

GÉNIE SALE.


3. My Adidas

⭐ Note : 8.5/10


Quand le product placement devient un hymne de rue.

Un son qui a fait péter un contrat de sponsoring entre Adidas et Run-D.M.C.

Flow carré, beat sec, énergie de stade.

Tu veux comprendre la puissance d’un morceau qui lie style et attitude ? Écoute ça.


"We make a mean team, my Adidas and me."

C’est du branding avant que le mot existe.

Premiers influenceurs du rap.


4. Walk This Way (feat. Aerosmith)

⭐ Note : 10/10


LE CROSSOVER ABSOLU.

Rap + Rock + MTV = INSTANT FUSION NUCLÉAIRE.

Steven Tyler & Joe Perry en mode comeback, Run & DMC en mode bulldozer : BOOM.

Ce track a cassé les murs entre les genres, entre les publics, entre les radios.


Ce n’est pas juste une reprise, c’est une renaissance pour Aerosmith et une explosion pour le hip-hop.

Le solo de guitare + le flow de Run = mariage parfait.

5. Is It Live

⭐ Note : 7/10


Track plus rugueux.

Tu sens l’envie de rester vrai après les tubes.

Un gros son bien gras, une rythmique en béton, des raps plus énervés.

Pas un hit, mais un track qui renforce l’ADN du groupe.


Un petit rappel : “On est toujours des mecs du Queens, pas des pop stars.”


6. Perfection

⭐ Note : 6.5/10


Encore un banger bien old-school, qui claque fort.

Un peu répétitif mais avec un groove solide.

C’est la partie muscu de l’album : pas la plus brillante, mais elle fait le taf.


7. Hit It Run

⭐ Note : 7.5/10


DMC prend le lead et massacre le beat avec son flow caverneux.

Beaucoup de beatbox. Peu d’habillage. Et pourtant ça frappe.

C’est brut, c’est simple, c’est efficace.


Le morceau que t’écoutes avec un hoodie, une capuche, et un air de "qu’est-ce tu vas faire mec ?"


8. Raising Hell

⭐ Note : 8/10


LE TRACK-TITRE.

Tu veux de la rage, du feu, du hip-hop en steel-toe boots ? C’est ici.

Run et DMC te crient dessus comme si t’étais leur fils.

Pas de love, pas de hook chanté : juste de la PURE ÉNERGIE DE RUE.


9. You Be Illin’

⭐ Note : 7/10


Le morceau “marrant” de l’album.

Des petites histoires absurdes racontées sur beat funky : le gars qui commande un Big Mac au KFC, etc.

Pas un classique, mais un moment de détente stylé.

On dirait un sketch rapé des Inconnus si les Inconnus avaient grandi dans le Queens.


10. Dumb Girl

⭐ Note : 4/10


LE SEUL PLAT DE L’ALBUM.

Un morceau “diss” aux filles stupides… sauf que c’est ni drôle, ni malin, ni agréable.

C’est un reste de vieux rap macho 80s pas inspiré.

Skip direct, t’y perds rien.


11. Son of Byford

⭐ Note : 5/10


Mini track solo de DMC en hommage à papa Byford.

Beaucoup de beatbox, pas beaucoup de texte.

C’est un interlude, rien de plus. Cool mais dispensable.


12. Proud to Be Black

⭐ Note : 8/10


FIN PAR UNE DÉCLARATION.

Run-D.M.C. montre que derrière les lunettes noires et les punchlines, y’a de la conscience.

Un morceau fier, revendicatif, précurseur des anthems identitaires du rap conscient.


"Run-D.M.C. and Jam Master Jay / Proud to be black every single day."

C’est pas Malcolm X, mais ça tape juste.


🔥 Verdict final

📀 NOTE GÉNÉRALE : 9/10

Raising Hell, c’est l’album charnière.

C’est là que le rap quitte les rues pour dominer les stades, sans perdre son identité.

C’est des beats secs, des raps tranchants, une attitude de géant, et une cohérence totale.

Run-D.M.C. étaient les premiers superstars du rap, et cet album est leur couronnement.


Tu veux du son qui déchire encore en 2025 ? Mets It’s Tricky dans ton casque et regarde les murs trembler.

9
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Créée

le 14 avr. 2025

Critique lue 5 fois

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Virgil-Miouz

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