Pp« Rouge » est le 2e album du trio formé par Jean-Jacques Goldman, Michael Jones et Carole Fredericks. Pour la 1ère fois à ma connaissance, un artiste du calibre de Goldman acceptait de former un collectif avec lequel, c’est vrai, il travaillait depuis longtemps. Le 1er album, éponyme, m’avait époustouflé avec une suite de chansons fabuleuses (« Nuit » sublime, « À nos actes manqués »…). Et je me souviens bien qu’à la sortie de cet album, en 1993, j’avais été déçu et c’est la 1ère fois que ça m’arrivait avec un album de Jean-Jacques. Oh, pas déçu par la présentation car à sa sortie, le CD se présentait dans une boîte en aluminium, avec les lettres rouges pour le titre ! Waouh ! Eh oui, jeune amateur de musique, dans les années 90, certains boîtiers d’albums étaient métalliques, c’était tellement plus beau que les boîtiers en plastique 🤗 ! Et dans une Cdthèque, ça pèse lourd mais qu’est-ce que c’est classe !!! Le live du trio en 1992 était déjà dans un boîtier en alu. Non, c’est l’album qui ne m’avait pas complètement séduit et le temps n’y change rien. Visiblement, le trio voulait y évoquer l’espoir dans un monde en plein bouleversement (la guerre froide était terminée, l’URSS n’existait plus et un monde plus complexe et multipolaire se mettait en place). Le trio profite de la chute du rideau de fer pour aller enregistrer une partie de son album à Moscou, avec les Chœurs de l'Armée Rouge notamment sur la chanson-titre.
Peut-être moins facile d’accès que son prédécesseur, Goldman développe toujours d’un art de la mélodie que peu d’artistes possèdent. Mais à part « Juste après », aucun de ces morceaux n’a vraiment marqué les mémoires et encore, comprendre « Juste après » sans avoir vu le clip est impossible. Je me rappelle la 1ère fois que j’ai entendu cette chanson, je ne comprenais pas de quoi le trio parlait, il a fallu que je vois les images du clip avec le reportage qui avait inspiré Jean-Jacques quand il l’a écrite (les images choc d’une vraie naissance qui vous laisse pantois !). C’est sans doute pour moi, son album le moins réussi même si bien sûr, vu le talent de Goldman, il faut largement relativiser. En 1997, il a sorti sous son seul nom désormais ce que je considère comme son chef d’œuvre, « En ant ». Il profite aujourd’hui d’une retraite bien méritée, il nous évité l’album ou la tournée de trop (terrible, ça). Mais, rien à faire, il me manque et je ne dois pas être le seul.