Gabba Gabba Hey !
En 1977, on pouvait considérer les Ramones, ce groupe de faux frères qui se présentent pourtant comme une famille, comme les précurseurs du punk. Bien sûr, avant eux, il y avait eu Iggy et les...
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le 8 avr. 2025
En 1977, on pouvait considérer les Ramones, ce groupe de faux frères qui se présentent pourtant comme une famille, comme les précurseurs du punk. Bien sûr, avant eux, il y avait eu Iggy et les Stooges mais les Ramones ont sans doute permis d’ouvrir la porte aux punks, sans pour autant connaître le succès commercial de leur vivant. Et ce (relatif) succès va d’abord venir d’Europe avant les États-Unis, c’est donc là qu’ils choisissent d’enregistrer leur 1er album live, à Londres plus précisément, au Rainbow Theater, pour le nouvel an 1977, une année musicalement très riche. Ici, on ne fait pas dans la fioriture, 28 morceaux sont joués en…53 minutes ! Et un gros coup de pied dans le derrière des groupes de rock prog et leurs morceaux de 20 voire 30 minutes ! On l’a compris : aucun morceau n'excède les trois minutes, aucune pause entre les titres, peu de parlotte et de remerciements... Les Ramones sont ici pour jouer, et pas autre chose ! Ceux à qui ça ne plaît pas peuvent écouter de la musique plus « présentable », plus « lisse », en restant poli bien sûr. Bien sûr, ce live est bourré de défauts : une production quasi-inexistante (« On vous livre ce concert tel quel, faites-en ce que vous voulez, nous on s’en fout ! »), des morceaux très ressemblants, pour ne pas dire tous similaires, envoyés les uns après les autres sans autre souci que de balancer successivement des mandales, aucune parlotte entre les morceaux (on n’est pas là pour ça, bon sang !!!).
Mais justement, on aime ce live pour ces défauts !!! L’énergie déployée par les faux frères américains est phénoménale et elle ne baisse JAMAIS d’intensité du début à la fin. La rythmique de Johnny, Dee Dee et Tommy est diaboliquement carrée, la voix de Joey envoie du lourd. Ce live a le mérite de contenir la presque totalité de leurs trois premiers albums. Toute leur prestation sent l’urgence, le minimalisme et le radicalisme en même temps. Le groupe va même jusqu'à atteindre des sommets dans les interprétations de "Havana Affair" ou de "Pinhead". Ma petite préférence va à « Sheena Is a Punk Rocker » qui me fait toujours penser à des Beach Boys sous speed !!! L’assaut final a lieu sur « We’re a happy family » (tu parles ! Quand on sait à quel point ils en venaient vite aux mains entre eux, quelle bonne blague 😄 ). Un rappel ?! Mais aucun intérêt, le public est littéralement à genoux, proprement achevé alors ça ne servirait à rien. Joey balance juste un « Merci d’être venus, au revoir » avant de quitter la scène. La réussite scénique est totale. Mais voilà, ce live sort deux ans après avoir été enregistré et le succès leur e une nouvelle fois sous le nez. Les Ramones sont condamnés à tourner, jouer, tous les soirs s'il le faut pour se faire un nom, chose qui n'arrivera qu'après la séparation du groupe et la mort tragique et successive des trois membres fondateurs au début des années 2000 (Joey en 2001, Dee Dee en 2002 et Johnny en 2004, tous à la cinquantaine). Comme quoi le rock’n’roll ne conserve pas toujours. C’est là que le groupe est devenu culte et qu’une jeune génération l’a réellement découvert. Un groupe qu’il est aujourd’hui de bon ton d’adooorer même dans les milieux les plus bobos, porter un tee shirt Ramones est à la mode dans les milieux les plus huppés (souvent sans jamais avoir écouté leur musique…). J’imagine ce que les frangins en auraient pensé, tiens ! 🤮
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le 8 avr. 2025
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