A J-2 de la sortie de l'album, je perdrais toute crédibilité si j'avançais l'avoir écouté 100 fois. Ou 10 fois. En même temps ça risque pas d'arriver tant les premières effluves sentent la sapinette.
Le pauvre Hetfield devient sourd et il est pas parti pour faire une Beethoven. Les riffs sont basiques, les soli impersonnels, incolores. Un comble pour ce groupe dont les meilleurs solos n'ornementent pas mais plutôt ossaturent eux-mêmes les compositions.
Si l'on met de côté l'aspect visuel (pochette, singles, site, com'), homogène mais dont on se moquera encore sans doute de longues années durant, tant c'est hideux, aucune identité ne se dégage de "Hardwired...". alors même que les honnis "Load" et "St Anger" en possédaient une. Bonne ou mauvaise, c'est à débattre, mais une identité tout de même. J'entends par là qu'un néophyte, à l'aveugle, peut deviner aisément à quel album appartient un morceau en quelques secondes seulement. Ici, que nenni. James, Lars, le Capitaine et Robert, non, pas Robert, il occupe depuis 13 ans l'emploi fictif de bassiste de Metallica (13 ans déjà, c'est fou), ont déterré les fruits du é et les ont réchauffés. Au micro-ondes. Il fallait un arrière-goût de métal.
Et quand l'on se penche sur l'évolution du groupe, é au fil du temps et dans l'ordre, sous les bannières Speed, Heavy, Trash, Progressif, BlackBuster?, Power Rock et Néo-Metal, on se rend compte que Death Magnetic marquait déjà une régression. Une volonté lasse de céder aux fans exigeants et obtus qui ne veulent pas quitter leur zone de confort. Un anachronisme. Avec "Hardwired...to Self-Destruct", on continue l'évolution dans la régression. C'est une réforme. Et qui risque d'en Hadopiser plus d'un.