Rimes, drames et ego-trip en survêt’ cinémascope

Si Validé était un freestyle, ce serait un 16 mesures bien énervé, avec du flow, des punchlines, un beat qui claque… mais des couplets qui partent parfois un peu en hors-sujet telenovela.

Le pitch ? Apash, jeune rappeur de banlieue, se fait repérer, grimpe à toute vitesse dans le game, et découvre que le succès, c’est pas juste des streams et du champagne, mais surtout des embrouilles, des trahisons et beaucoup, beaucoup de coups de pression.

C’est une plongée dans l’industrie du rap français, version série télé, avec ses coulisses crades, ses managers douteux, ses clashs en studio et ses stories Insta qui dégénèrent en règlement de comptes IRL.

Le tout porté par une BO béton (merci Franck Gastambide pour l’oreille), des guests à la pelle (Ninho, Lacrim, Mister V, même JUL en hologramme moral), et une esthétique qui mixe banlieue, bling et cinéma d’action sauce Canal+.

Mais Validé, c’est aussi un drame qui a les yeux plus gros que le beat.

– Ça veut être réaliste et gangster,

– dénoncer le business,

– critiquer les réseaux,

– explorer la loyauté, la trahison, la foi, la street…

Et parfois, ça s’éparpille comme un freestyle qui dérape au troisième couplet.

Les personnages sont archétypaux mais efficaces (mention spéciale à Mastar, rappeur has-been au melon XXL et à la rancune tenace), mais certaines scènes sonnent un peu trop téléfilm du dimanche sous autotune. Le drame monte vite, parfois trop, et on e du studio à la cellule sans vraiment respirer.

En résumé, Validé c’est un bon gros banger de série française, imparfait mais intense, qui capte l’énergie du rap game avec autant de talent que de maladresse.

Un show qui veut briller en or 24 carats… mais qui oublie parfois de bien écrire les refrains.