Quelque soit l'enrobage ça reste avant tout une série policière, genre pour lequel je suis vite blasé, c'est pourquoi le format 8 épisodes me convenait assez bien.
On démarre sur le rythme entraînant de la bande sonore du générique, assez classe mais un peu longuet. La toile de fond tant mystique que géographique génère une ambiance marécageuse juste ce qu'il faut d'ésotérique. Par certains côtés ces bayous rappellent la jungle des naufragés de Lost où les signes étranges et les énigmes émergeaient d'entre les arbres.
L'architecture de l'intrigue joue avec les flash-back et les longs discours alambiqués de Rust mais à aucun moment les tentatives de soupçons orientées ne prennent, d'autres ficelles scénaristiques sont un peu grosses aussi notamment la relation de Maggie avec Rust mais l'ensemble reste bien ficelé.
En fait la série repose essentiellement sur le personnage de Rust, une sorte de philosophe glauque au pessimisme contagieux. Limite l'enquête ne sert que de pretexte à l'analyse intellectuelle de cette noirceur omniprésente jusqu'au final légérement optimiste mais qui laisse sur sa faim.