Sex, blood and Rock 'n' Roll chez les bouseux
True Blood, c'était avant sa sortie un fantasme pour tous les irateurs de la série Six Feet Under, attendant de voir à l'écran le nouveau projet de son créateur Alan Ball.
Autant le signaler tout de suite, er de Six Feet Under à True Blood sans transition est excessivement violent tant l'univers, le ton, les personnages et le sérieux de l'histoire sont différents.
Pitch rapide : depuis l'invention du "True Blood", un substitut au sang, des vampires tentent de s'intégrer parmi les humains en suivant plus ou moins leurs lois tout en restant fidèle à leur propre "hiérarchie", tandis que d'autres s'en moquent éperdumment. C'est dans ce contexte qu'une humaine un peu spéciale rencontre Bill, ténébreux vampire...
True blood, c'est une série à suivre en s'abstenant de tout premier degré. Tout est surjoué, les personnages sont creux et le plus souvent inables, véritables caricatures des "bouseux du sud" des états unis, les scénarios sont wtfuckesques au possible...
Mais True Blood, c'est fun. Les vampires explosent en répandant leurs tripes partout, les accents sudistes bouseux sont à couper à la tronconneuse, on adore détester Sookie (Dans la série, pas dans les bouquins) et on se plait finalement à suivre ces histoires complètement grotesques qui exploitent jusqu'à la moelle tous les poncifs de ces univers fantasmagoriques (vampires, loups garoux, fées, zombies, etc). Sans oublier ces scènes de sexe qui le plus souvent débarquent de nulle part et m'ont fait hurler de rire plus d'une fois (Mention spéciale pour Bill émergeant d'une tombe, couvert de terre et certainement de vers et qui se rue sur Sookie, ravie de s'offrir à ce tas de boue à même le sol, en pleine nuit, alors que le danger rôde pas loin du tout).
Alors oui, on peut voir dans True blood un propos sur la tolérance et la critique de l'Amérique en général, mais je e foncièrement outre ce point, Alan Ball a fait beaucoup mieux à ce sujet (American Beauty par exemple).
A noter qu'il faut créditer Alan Ball d'un immense génie pour avoir fait de cette série un honnête divertissement, en se basant pourtant sur ces horreurs de bouquins de Charlaine Harris, je suppose publiés afin de résorber une surabondance de l'offre sur le marché de la pâte à papier dans le monde de l'édition (Cf ma critique du 1er tome : http://senscritique.voiranime.info/livre/quand-le-danger-rode---la-communaute-du-sud--tome-1/453124053624501/critique/hyperion/)
Et aussi. Un des meilleurs génériques de série qui soient.