À partir de la saison 2, la série a progressivement abandonné son message féministe pour se recentrer sur une narration émotionnelle et individualiste. Ce qui était au départ une dénonciation politique forte est devenu une répétition de scènes de souf féminine, esthétisées, parfois presque glorifiées.
La résistance collective a disparu au profit du parcours personnel de June, présentée comme une figure centrale presque héroïque, tandis que les autres femmes sont reléguées à l’arrière-plan. Le féminisme n’est plus porté par la force d’un groupe uni, mais par la douleur d’une seule femme, de plus en plus seule.
À force de tourner en boucle sur le traumatisme sans offrir d’issue ou de transformation collective, la série a vidé son message de son impact politique. Elle a troqué l’engagement contre le pathos, la révolution contre le mélodrame.
Je donne à la saison 1 un 10/10 pour sa puissance narrative et sa portée politique. Mais le reste du show, malgré une belle image, une bonne bande-son et une mise en scène de qualité, ne dée pas un 6/10.
Une belle coquille… qui a oublié son cœur.