Si The Get Down était un vinyle, ce serait un chef-d'œuvre artistique pressé avec amour… mais qui saute un peu à cause d’une production chaotique.
Le concept est aussi stylé que son sujet : on plonge dans le Bronx des années 70, en pleine naissance du hip-hop, entre DJ mythiques, MC en devenir et graffitis qui explosent sur les murs. Le tout raconté avec une énergie visuelle démentielle et une BO qui donne envie de monter son propre crew.
La grande force de la série, c’est son ambiance unique. Les costumes, les décors, l’esthétique, tout respire l’époque. Et niveau casting, Justice Smith en jeune poète MC et Shameik Moore en DJ visionnaire crèvent l’écran (mention spéciale à Jaden Smith qui joue… bah, Jaden Smith en version mystique).
Mais voilà… The Get Down, c’est aussi une série qui a les yeux plus gros que le ventre. La mise en scène de Baz Luhrmann (aka "j’aime les paillettes et les grands effets") est magnifique, mais parfois too much, et le scénario oscille entre moments de grâce et ages un peu clichés.
Sans oublier la production chaotique qui a plombé la série. Entre budget colossal, changements de direction et un Netflix qui a fini par lâcher l’affaire, The Get Down n’a jamais eu la chance de briller autant qu’il le méritait (et ça, c’est un crime contre le groove).
Au final, The Get Down est un show imparfait mais incroyablement vibrant, un hommage au hip-hop naissant porté par une ion évidente pour la culture musicale. Une série qui aurait pu devenir culte… si seulement elle avait eu le temps de finir son propre freestyle.