Pas aussi subservif qu'il le voudrait

Bien qu'ayant lu les deux premiers tomes du comic qui a inspiré cette série, je pense pouvoir m'en détacher dans le cadre de cette critique.
The boys, ça se veut donc être une critique de ce que pourraient être les super-héros, lorsque ceux-ci se laissent griser par la célébrité, leur orgueil, rentrent dans un engrenage faisant que même une personne souhaitant bien faire finie corrompue, un peu comme dans la religion, le tout géré par une multinationale démoniaque.
Il y a bien sûr des bonnes idées, comme la façon dont on voit une nouvelle membre des 7 basculer peu à peu dans cet univers.

Cependant, globalement, j'ai trouvé les dialogues assez insipides, beaucoup de vannes pas franchement intéressantes, beaucoup de personnages oubliables (notamment dans l'équipe des protagonistes). Sur seulement 8 épisodes, j'ai eu le sentiment que 3 ou 4 relevaient quasiment que du remplissage (notamment les épisodes 4 à 6), en raison d'un scénario qui n'avance que très peu.
Ce qui est dommage, car à côté, il y a certaines scènes vraiment énormes :

De plus, il est agréable de voir des personnages qui avancent dans une certaines ambiguïté morale. Cependant, certaines scènes sont trop convenues :

Bref, en regardant cette série, j'ai eu l'impression d'alterner entre des scènes vraiment sympathiques, quelques fois très bonnes, et beaucoup de scènes plates.

Pour conclure, je tiens quand même à souligner la qualité de la performance de l'ensemble des 7 (l'équipe de super-héros équivalent à la Justice League dans cet univers). Notamment l'acteur incarnant le Protecteur, dont le personnage m'a l'air justement bien plus complexe que dans le comic. Je regrette par contre que, de même que ce que j'ai lu dans le comic, le personnage de Black Noir ne soit pas du tout travaillé. J'imagine que ce sera fait plus tard dans la série, mais je ne pense pas être motivé pour regarder la suite, et ce, malgré un cliffhanger qui fait envie.