Une petite série policière sans prétention.
Je la revois à 7-8 ans d'écart. Bien prenant.
Non je plaisante. Je ne vais pas me dre à la foule dithyrrambique. Tout le monde le sait. The wire, c'est la plus intelligente série américaine jamais produite.
Sa place est dans un musée. Jamais des personnages n'ont eu une telle profondeur, une telle conscience, au moins partielle, du décalage entre ce qu'ils voudraient être et ce qu'ils sont. Et d'habitude, dans les séries américaines genre The shield, on essaie de faire er pour de la profondeur le fait que la rectitude des policiers immaculés est progressivement contaminée par les méthodes des méchants trafiquants. Sur écoute ne joue pas sur ce brouillage moral racoleur. Il y a du bon dans chacun des personnages, même Stringer Bell, mais des milieux sociaux et des codes d'une différence abyssale les empêchent de se parler, de se comprendre. Et il y a ceux qui ont conscience de cette abysse et qui refusent de la voir, ceux qui n'en sont pas conscients car ils ne connaissent rien d'autre que leur milieu, et ceux, comme McNulty, qui sont révoltés et veulent foutre le bordel.
Allez, à l'occasion de ce revisionnage (chose que je fais très rarement pour une série), je vais noter quelques petites incohérences. Ne lisez pas, ça divulgâche.
S1E12 : Le portier du club d'Avon ouvre et tombe nez à nez avec les forces d'intervention. Pourtant on a vu dans un épisode précédent que le club avait une caméra pour surveiller la rue.
S1E13 : Dans la séquences d'intro, Bunk parle d'un cheveu de Wee Bey trouvé dans le sweat à capuche qu'il a abandonné. Or Wee Bey a le crâne rasé.
S5E3 : Quand Chris et Snoop torturent l'aveugle, il est peu crédible que personne dans le quartier n'entendent les coups de feu ou leurs éclairs.