Manipulation for dummies ou De l'intégration d'un sociopathe dans une multi nationale-
Ignorée et méconnue aux USA, culte en , on peut dire qu'à l'époque les chaînes du cable ont fait une bonne pioche en diffusant cette "petite" série. Tout juste 6 épisodes et une addiction entièrement consommée à la fin du 6e. Les composantes ? Les acteurs, un scénario regorgeant de manipulations, chantage, meurtres et retournements de situations à n'en plus finir.
L'histoire : comment un cadre fraichement débarqué d'on ne sait où dans une firme arachnéenne Gracen & Gracen va à force d' de chantage, manipulations, meurtres et abus à arriver en haut des marches du succès. On navigue entre le rêve et le cauchemar du capitalisme.
Le héros, justement nommé "Profit", nous invite à partager à travers diverses leçons de vie et commentaires sa vision "spéciale" de la réussite. Si le point central du scénario est loin d'être original, les stratagèmes et manipulations orchestrées par Profit n'en finissent pas de nous surprendre ! Ainsi il va er de la comédie amoureuse avec la femme de son chef pour obtenir des infos, au chantage avec sa secrétaire pour obtenir tous les accès voulus, puis à la violence pour une simple signature.
Le trait majeur du personnage est sans conteste son aspect "corrosif", car il va corrompre et façonner tout son entourage à son image : de la secrétaire qui finit par devenir sa complice, à sa maîtresse qui finit par rester en ménage pour lui servir, à sa "nemesis" qui sert ses intérêt en le poursuivant, etc....
Si les châines ont eu peur à l'époque, (frayeur due en majorité à la scène du pilote ou après avoir embrassé à pleine bouche une rousse incendiaire, la géniale Lisa Blount, il lui dit "Hi, mom ! ") c'est comme il a été dit et redit que la série était en avance sur son temps. Et heureusement, si la série s'est arrêtée au bout de 6 épisodes, il n'en reste pas moins que les réalisateurs et producteurs prévoyant la fin, sont arrivés à orchestrer un final *presque* parfait dans un dernier épisode où le sadisme et le machiavélisme de chacun font merveille, et qui clot cet opéra ou tragédie shakespearienne où le pouvoir est tout et l'homme n'est rien.
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